Des bébés médicaments aux enfants parfaits
La science s’immisce de plus en plus dans le miracle de la vie, empruntant des voies plus que critiquables. Par exemple, en Grande-Bretagne, il est possible de profiter de la naissance de votre enfant… pour mettre de côté des cellules souches prélevées lors de la naissance, sur le placenta ou dans le sang du cordon ombilical. Celles-ci permettent théoriquement de fabriquer n’importe quel tissu de l’organisme, sans risque de rejet. De quoi « réparer » de nombreux organes ou soigner des maladies, même si les techniques ne sont pas encore au point. Fin août, le Sunday Times révélait ainsi que plusieurs footballeurs, dont Thierry Henry, avaient fait congeler du sang issu du cordon de leurs enfants pour réparer d’éventuelles blessures lors de matchs.
Aux Etats-Unis, on assiste à d’autres dérives : selon le New York Times, de plus en plus de couples font appel aux techniques de fécondation in vitro et au diagnostic préimplantatoire lors de la conception de leur enfant, dans le but unique de sélectionner des enfants qui n’auront pas de susceptibilité au cancer. Ils vont ainsi trier les embryons pour ne garder que celui qui présente le moins de risques de peut-être un jour développer des tumeurs. Une démarche pour le moins controversée. D’un côté, elle expose inutilement les couples à des pratiques qui ne sont pas anodines (stimulation ovarienne, FIV…) et de l’autre, la sélection sur un unique critère pourrait au final favoriser un risque élevé pour une autre maladie !
Mais comment concilier ce désir d’enfant parfait et les risques de dérives eugéniques ?
Sources : Sunday Times août 2006 et New York Times, septembre 2006Click Here: camiseta rosario central