Mieux prévenir le suicide
Plus de 12 000 personnes se suicident chaque année enFrance. Cela représente plus de décès que lesaccidents de la route. Mais ce n’est que la partieémergée de l’iceberg : on compte plus de 160 000tentatives. Et la prévention est extrêmementdifficile, notamment chez les plus jeunes. Pour essayer decomprendre les raisons qui poussent de mettre fin à sesjours, les scientifiques de l’Institut national de la santéet de la recherche médicale (Inserm) ontévalué un nouvel outil : “l’autopsiepsychologique“.Si le terme peut sembler macabre, cette technique est pourtantporteuse d’espoir. Il s’agit en réalité de recherchersystématiquement les causes qui ont pu pousser au suicide,en examinant le contexte social, l’environnement familial, lesrelations, les conditions de travail, lesantécédents, etc. Cette enquête se fait engénéral auprès des proches de la victime,entre deux à six mois après la mort, afin de laisserle temps du deuil. Pour l’Inserm, en recueillant suffisamment dedonnées, on va pouvoir définir les facteursdéclenchants du suicide, le profil type et les conditions depassage à l’acte. Ainsi, la prévention va pouvoir sefaire de manière plus ciblée. Autre effetsouligné par l’Inserm : le fait d’interroger les prochespourrait également les aider à évacuer leurdouleur, et les aider à faire le deuil.Ce nouvel outil devrait ainsi être bientôt mis en placeen France. Il devrait notamment cibler certains groupesexposés : jeunes, seniors, homosexuels,détenus…Source : Communiqué de l’Inserm, 17 mars 2005